L’Institut Randstad et l’Observatoire du Fait Religieux en Entreprise ont publié leur cinquième étude commune sur le fait religieux en entreprise pour la France. On a déjà beaucoup parlé ici de ces études annuelles, dont on souhaiterait vraiment trouver l’équivalent en Suisse.
Selon les résultats de l’étude, le fait religieux doit être considéré comme banalisé ; il cesse de progresser dans les entreprises.
Alors que depuis 2013 les précédentes enquêtes avaient révélé la progression, puis la banalisation du fait religieux au travail, l’étude 2017 montre, pour la première fois, que l’observation « quantitative » du fait religieux ne progresse pas. La part des salariés interrogés qui, en 2017, déclarent observer de façon régulière ou occasionnelle des faits religieux dans leur situation de travail est identique à ce qu’elle était un an plus tôt : 65 %. (L’édition 2016 avait elle révélé une progression de 10 points en un an du phénomène).
Les cas conflictuels restent pour leur part toujours minoritaires, passant de 6,7 % de l’ensemble des faits religieux observés en 2016 à 7,5 % cette année ; cela constitue néanmoins un pourcentage non négligeable, et qui augmente.
Près des trois-quarts (72 %) des salariés interrogés estiment que l’entreprise ne doit pas s’adapter aux pratiques religieuses des salariés alors qu’ils n’étaient que 60 % à le penser en 2016.
On rappellera ici, du point de vue suisse, l’importance de prendre en compte et d’intégrer les manifestations du fait religieux en entreprise dans le cadre du Règlement du personnel (lire par exemple :
https://droitdutravailensuisse.com/2016/10/23/voile-islamique-et-licenciement-abusif/
Source: http://grouperandstad.fr/desormais-banalise-le-fait-religieux-cesse-en-2017-de-progresser-dans-les-entreprises-2/
Me Philippe Ehrenström, avocat, ll.m., Genève et Yverdon